Billets d’humeur | Décembre 2019

Monsieur Brenas n’aime pas les novices

Dans le dernier numéro de Demain Clermont, Monsieur Brenas nous assène : « Pas de place pour l’amateurisme ! » Pas de « novices » pour diriger une ville ! Pas de renouvellement du personnel politique ! Laissez faire les anciens du sérail, ceux qui ont, parait-il, « l’expérience » ! De quelle expérience parle M. Brenas ? Celle de ceux qui pendant des années ont usé leur chemise dans les jeux de partis et les manœuvres d’appareil ? Celle des spécialistes des petites querelles et des postures de représentation ? En quoi, Monsieur Brenas, l’expérience de ceux qui viennent de la vraie vie, du travail, de l’investissement associatif, l’expérience de ceux qui connaissent les aspérités du réel et qui ressemblent à leurs concitoyens, serait-elle inférieure ? N’en déplaise à Monsieur Brenas, la politique n’est pas un domaine réservé où les « nouveaux » seraient a priori exclus et méprisés. Au moins autant que les chevaux de retour, ils ont le souci du bien public. Ils proposent des changements. Ils n’ont pas moins de légitimité. Au fait, de quel professionnalisme s’agit-il concernant Monsieur Brenas ? Il occupe la scène politique locale depuis 18 ans. Or y a-t-il un Clermontois qui puisse évoquer une action, une réalisation, une proposition forte à laquelle Monsieur Brenas a attaché son nom ?

Olivier Bianchi n’aime pas les arbres

Lors de la présentation de son programme municipal, le 25 novembre, Olivier Bianchi n’a pas pu se retenir de moquer finement notre projet de planter 10 000 arbres sur le mandat : « La solution n’est pas de planter des arbres que l’on ne pourra plus arroser dans 15 ans en raison de la raréfaction de l’eau ». La bonne blague, M. Bianchi ! S’il n’y a plus d’eau dans 15 ans, nous serons tous morts ! Cette déclaration à l’emporte-pièce est d’autant plus surprenante qu’elle est faite par un candidat qui s’est allié avec les écologistes d’Europe Écologie Les Verts, lesquels, au même moment, lancent en Rhône-Alpes une pétition pour planter… des millions d’arbres. D’ailleurs le maire EELV de Grenoble a planté 6000 arbres supplémentaires dans son dernier mandat. Et nous, nous manquerions d’eau ?… Olivier Bianchi ignore donc que Clermont est la capitale de l’Auvergne « château d’eau de la France » ? Ce genre de saillie montre bien que l’alliance du maire sortant avec les Verts ne repose sur aucune conviction écologique. Du Greenwashing électoral en quelque sorte. Olivier Bianchi préfère le béton à la verdure. S’il est réélu, il entend bien continuer à bétonner la ville : il est vrai que les arbres ne payent pas de taxe foncière !