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Interview d’Éric FAIDY – Tête de la liste « Ensemble, transformons Clermont-Ferrand » investie et soutenue par la Majorité Présidentielle.

Comment avez-vous vécu le confinement à Clermont-Ferrand ?

Depuis le début de la crise, une majorité de colistiers est directement engagée dans la lutte contre le virus : médecins, ambulanciers, agents de service hospitalier, pharmaciens, infirmières, responsables d’association caritative, bénévoles auprès d’associations luttant contre l’isolement… Comme tous les soignants et toutes les personnes engagées, ils méritent notre admiration et nos remerciements.

Nombre d’entre nous agissons discrètement mais efficacement. Dès la mi-mai, je me suis inscrit sur la plateforme #JeVeuxAider pour apporter ma contribution modestement et sans publicité électoraliste.

Je suis particulièrement fier de la plateforme internet réalisée par trois colistiers pour favoriser les circuits courts et aider ainsi producteurs et consommateurs à traverser la crise : https://clermont-circuits-courts.fr/

C’est l’état d’esprit de notre groupe : des citoyens, reconnus dans leurs environnements professionnels et associatifs, qui souhaitent, sans arrière-pensée, mettre au service des autres leurs expériences personnelles et professionnelles.

Dès fin février, avec mes colistiers, nous étions localement les premiers à anticiper la crise. Souvenez-vous, nous avions arrêté toutes nos réunions publiques début mars pour contribuer à lutter contre la propagation du virus et pour ne pas exposer les Clermontoises et les Clermontois. Nous avions décidé en équipe de privilégier l’intérêt général quitte à pénaliser notre campagne. Certains candidats se sont alors contentés de tourner en dérision notre décision, refusant de voir la crise qui arrivait inévitablement.

Notre ligne de conduite durant le confinement a été différente de celle observée chez certains de nos concurrents aux élections municipales : Union nationale en ne critiquant pas les autorités locales en place et participation à l’effort de lutte contre la pandémie, sans récupération politique et sans arrière-pensée électoraliste.

Le gouvernement est critiqué sur la façon dont il a géré la crise. Quel est votre avis ?

La liste des « spécialistes de rien mais qui savent tout » est longue depuis le début de la pandémie, sur les réseaux sociaux et dans les médias.

Sur la question des masques, le Gouvernement a été confronté aux débats de la communauté scientifique et aux décisions des gouvernements de ces dix dernières années, il aurait fallu mieux l’expliquer aux Français, dès le début.

Le plus important, c’est que le Gouvernement a su agir vite et fort pour permettre de juguler la propagation du virus et éviter l’effondrement de l’économie du pays. 

La traduction de ses décisions est très concrète et visible sur notre département du Puy-de-Dôme. Pour citer quelques exemples : Rémunération à hauteur de 80 à 90% du salaire pour les parents qui doivent garder leurs enfants à la maison, 6000 entreprises qui bénéficient d’un report de cotisations sociales à hauteur de 53 millions d’euros, 400 entreprises qui ont obtenu une restitution ou une suspension d’impôt à hauteur de 13 millions d’euros, 110 000 salariés qui sont indemnisés à hauteur de 16 millions d’euros dans le cadre des mesures de chômage partiel du fait du quasi-arrêt de l’activité de leurs entreprises. Ces mesures sont à la hauteur de la crise sanitaire, économique et sociale que nous connaissons. 

Face à cette crise, dont beaucoup dans l’opposition n’ont pas encore pris toute la mesure, nos dirigeants sont à la hauteur. J’ai géré des crises dans ma vie professionnelle, je sais combien c’est difficile. Le sang-froid, les capacités d’anticipation et de décision sont essentielles. 

Cette crise a révélé Olivier Véran au grand public. Je suis fier de notre conseiller régional d’Auvergne Rhône Alpes. Devenu ministre des Solidarités et de la Santé, il participe activement à l’effort national dans l’une des fonctions les plus difficiles du moment.

Que pensez-vous des mesures qui viennent d’être publiées pour Clermont-Ferrand ?

Elles ont été publiées très tardivement en fin de journée à la veille du week-end du 8 mai. J’imagine la difficulté pour les acteurs de terrain qui vont devoir maintenant les mettre en place rapidement pour les Clermontoises et les Clermontois.

À la différence de Clermont-Ferrand, de nombreuses métropoles françaises ont pris de l’avance et ont d’ores et déjà des réalisations concrètes en place pour faciliter le déconfinement. À Paris, Grenoble, Nice, Montpellier et dans bien d’autres grandes villes de France, dès le 11 mai au matin, de nouvelles pistes cyclables temporaires sécurisées sont opérationnelles et des rues sont interdites aux voitures pour céder l’espace aux piétons. À Clermont-Ferrand, il faudra attendre. Un train en retard…

Simulation de ce que pourrait être le boulevard Côte Blatin

Les transports publics sont gratuits à Clermont-Ferrand depuis la mi-mars. Je m’interroge sur cette décision quand on sait qu’utiliser les transports en commun, c’est faciliter la propagation du virus. Aussi, la fréquentation des bus et des trams a été élevée durant cette période. Les usagers n’avaient aucune mesure de protection et la distanciation physique n’était pas organisée. Si l’objectif était de proposer le transport gratuit aux soignants, il suffisait de distribuer des tickets de bus et de tram aux hôpitaux de la ville. Quel était le vrai objectif de cette décision ?

La réouverture des écoles clermontoises est programmée en deux temps : les écoles élémentaires le 14 mai, les maternelles le 25 mai. Les effectifs seront réduits et des mesures de protection sanitaire prévues par la Ministère de l’Education nationale seront mises en place.

C’est une très bonne chose que nos écoles rouvrent, c’était indispensable pour les enfants en décrochage scolaire. Nous devons leur porter la plus grande attention possible. J’ai tout de même été surpris de recevoir des messages d’enseignants et de directeurs d’école qui regrettent de ne pas avoir été plus tôt et davantage impliqués dans la réouverture des écoles. Comment peut-on organiser cela sans les acteurs de terrain ?

Comment voyez-vous les élections municipales dans ce contexte ?

Sur la date et les modalités, il faut attendre ce que le gouvernement et le parlement décideront dans le contexte actuel. Je partage l’avis du maire sortant : le plus tôt sera le mieux, il faut donner aux collectivités locales des exécutifs qui aient la légitimité du suffrage universel pour piloter les chantiers de sortie de crise.

Ces chantiers seront nombreux et complexes dans tous les domaines. Il faudra des élus à la hauteur et ayant la capacité de prendre rapidement des décisions lourdes.

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