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Ouvrons les yeux ! Le développement de Clermont s’est accompagné d’une politique d’urbanisme anarchique et à l’esthétique très discutable. Ce mouvement s’est accéléré dans le dernier mandat avec une frénésie de construction et de bétonisation. Tout se passe comme si la ville était livrée à des grands promoteurs nationaux, et on en a l’illustration dans ce qui est prévu sur l’emplacement de l’ancien Hôtel-Dieu.

Aucune politique architecturale cohérente n’a été mise en place. Résultat : Clermont est devenue un catalogue de tous les styles, y compris les pires.

Les arbres, les végétaux, les jardins, les parcs ont été exclus, la nature sacrifiée. Les Clermontois sont maintenant prisonniers d’une ville grise, minérale, impersonnelle, écrasée de chaleur l’été. Beaucoup de quartiers périphériques ont été abandonnés à leur triste sort entre béton et bitume. Nos bijoux architecturaux – les centres historiques du Plateau central et de Montferrand – n’ont pas été mis en valeur et ne jouent donc pas leur rôle de locomotive touristique et commerciale.

Repenser l’urbanisme, rectifier les aberrations, intégrer la nature, conduire des projets emblématiques et responsables, c’est ce que nous proposons pour transformer Clermont en ville verte, attrayante, humaine et belle.

LES MESURES-CLÉS

  • La nature dans la ville
  • Une Charte architecturale
  • Une mise en valeur du centre-ville
  • Un boulevard des Beaux-Arts
  • Une Cité du Livre, de l’image et du numérique
  • Un nouveau parc urbain
  • Des logements rénovés, réhabilités et mieux isolés
  • Un concours obligatoire pour les gros projets

NOS PROPOSITIONS

LA NATURE, VECTEUR DE PROJETS D’AMÉNAGEMENT URBAIN ÉCO-RESPONSABLES ET CONVIVIAUX

La nature sera notre priorité et elle fera l’objet d’une réflexion du Conseil citoyen des transformations urbaines, structure de participation que nous créerons pour développer la démocratie citoyenne.

Nous lancerons un grand projet d’aménagement du centre-ville autour du Plateau central, allant de la place des Salins à la place Delille, en passant par Jaude et Gaillard. Ces places emblématiques de Clermont, ainsi que les avenues qui les relient tout au long du trajet du tramway, seront massivement végétalisées. Elles transformeront le cœur de ville en coulée verte, qui deviendra la carte de visite de Clermont. Composé d’arbres, de bosquets, de pelouses, de fleurs, de fontaines, de bancs, ce vaste ensemble végétal sera dédié aux piétons, à la promenade, aux rencontres, à la déambulation, à la flânerie. Il alliera des plantations là où ce sera possible techniquement et des bacs ou du mobilier urbain aux autres emplacements.

La coulée verte deviendra un îlot paisible de fraicheur, cassant l’ambiance minérale de la ville, glaçante l’hiver, brûlante l’été, et répondant aux défis du réchauffement climatique.

Place de Jaude et place Gaillard, le végétal remplacera le minéral, l’arbre détrônera le bitume. La place des Salins sera entièrement réaménagée. La Gare routière, déplacée à proximité de la gare SNCF, sera remplacée par un espace arboré où se tiendront les marchés, avec un parking relais à un étage, végétalisé. Accessible aux usagers du centre-ville, il disposera de bornes électriques pour un tiers des places et d’une station hydrogène pour les véhicules professionnels. Le toit de ce parking, entièrement végétalisé, sera dédié à un jardin partagé pour les habitants du quartier. A côté du marché, un espace Street Food sera créé, où l’alimentation bio et locale sera favorisée.

Nous poursuivrons l’aménagement végétal de la place Delille pour en faire un lieu de vie naturel et convivial. Un évènement culturel récurent autour du livre pourrait y être institué en liaison avec l’Hôtel Littéraire. Au sein du Conseil citoyen des transformations urbaines, une réflexion sera engagée dans le but de réhabiliter les quartiers entre la place Delille et la Gare SNCF. Ces derniers disposent d’une architecture de grande qualité mais ils ont été dramatiquement laissés à l’abandon.

En concertation avec les habitants, notre projet de végétalisation s’étendra à toute la ville et à tous ses quartiers. L’objectif consiste à installer des espaces de proximité naturels et conviviaux, des squares, des parcs et des jardins. Tout Clermont doit devenir vert. 

C’est pourquoi les façades et les toitures des maisons et des immeubles seront également couvertes de verdure, à commencer par celles des bâtiments municipaux. Aucun permis de construire ne sera délivré si le projet ne comporte pas un plan de végétalisation.

La Place de la Rodade à Montferrand sera elle aussi entièrement rénovée et végétalisée. Un concours d’architectes sera lancé pour décider des modalités avec les habitants. 

Le Carrefour des pistes doit devenir l’entrée de Clermont dont les habitants seront fiers. Nous mettrons fin aux embouteillages avec un passage souterrain. L’environnement sera entièrement revu et un immeuble rassemblant des start-up de la Green économie sera implanté, entièrement végétalisé, pour devenir le totem de Clermont ville verte. 

Le projet d’urbanisme du quartier Saint-Jacques, suite à la démolition de la Muraille de Chine, sera revu avec les habitants. Nous nous y engageons. 

Un tapis roulant sera installé dans la montée de la rue d’Assas, qui relie la place de Jaude et le Plateau central le long de la préfecture. Il aidera les personnes âgées ou à mobilité réduite à effectuer ce trajet particulièrement éprouvant.

UNE CHARTE ARCHITECTURALE POUR LA VILLE

La ville doit continuer à se construire. Pour les décennies à venir, une charte architecturale en fixera les règles. Tout nouveau projet d’urbanisme et d’aménagement s’inscrira dans une signature architecturale propre à la ville, aussi bien au niveau des matériaux utilisés, des revêtements de sols, des mobiliers urbains, de la signalétique que de l’objectif de végétalisation. Pour cela nous ferons appel à un cabinet d’urbanisme dans le cadre d’un concours et nous renforcerons les services d’architecture de la ville. Par ailleurs, ce projet de Charte sera mené en collaboration avec les Clermontois et les représentants des Conseils de village que nous installerons.

UN CONCOURS OBLIGATOIRE POUR LES PROJETS DE PLUS DE 50 LOGEMENTS

Nous obligerons les promoteurs à passer par un concours d’architecture. Les projets présentés devront être validés par un collège composé des architectes de la ville, de l’architecte des bâtiments de France, d’élus et de représentants du Conseil de village concerné par le projet. Ce collège ne validera le projet que s’il est conforme à notre politique générale de végétalisation, d’espace de vies et de qualité architecturale.

RÉNOVER L’HABITAT ET LES BÂTIMENTS

La rénovation de bâtiments ou de logements s’avère d’un coût écologique très inférieur à celui des constructions neuves, comme l’indiquent plusieurs études de l’ADEME. Il est aberrant de mettre continuellement en œuvre des programmes de constructions neuves, dans le seul but de faire du profit et de la défiscalisation. Ces derniers provoquent la disparition de la nature en ville et en périphérie. Pendant ce temps, des milliers de logements sont inoccupés et insalubres, laissés à l’abandon faute de moyens pour les rénover. Or, ces travaux de rénovation et d’isolation thermique permettent de réduire très significativement la consommation d’énergie, participant ainsi à la lutte contre le changement climatique et réduisant la facture des ménages. 

En complément des aides de l’Etat, nous créerons des incitations fiscales supplémentaires sous forme d’exonération de taxes foncières pour inciter les propriétaires à rénover leur logement. Nous mènerons aussi une politique volontariste de préemption d’immeubles pour mener à bien avec les bailleurs sociaux des projets de réhabilitation à forte valeur écologique et sociale.

METTRE LE CENTRE HISTORIQUE DE CLERMONT ET DE MONTFERRAND AU STANDARD DU TOURISME INTERNATIONAL

Le quartier du Plateau central, dit de la Butte, principal attrait touristique de Clermont et joyau architectural, peut devenir le troisième pôle d’attraction de la Métropole après Vulcania et la Chaîne de Puys, classée au patrimoine de l’UNESCO. 

L’objectif est d’attirer et de fixer les touristes dans la ville. C’est pourquoi le centre-ville historique doit devenir irréprochable en termes de qualité des matériaux, de propreté et de signalétique (quasi inexistante aujourd’hui). Une attention particulière sera apportée au ravalement des façades sous forme d’aides financières. De même il sera nécessaire de conduire dans ce périmètre une politique volontariste d’aide à l’installation de commerces de qualité dans les domaines culturels et artisanaux. Ces commerces bénéficieront du classement en zone touristique du Plateau central (et du vieux Montferrand), ce qui permettra une ouverture des magasins le dimanche, appuyée par une animation culturelle locale.

UN BOULEVARD DES BEAUX-ARTS

Entre le nouveau FRAC et La Comédie, de la rue Ballainvilliers au boulevard Gergovia, tout au long d’une série d’institutions culturelles, un axe de déambulation artistique sera aménagé, appelé le Boulevard des Beaux-Arts. Il comportera en son centre une piste cyclable, un couloir pour les bus et une voie pour les véhicules de service et d’urgence. Mais les piétons seront privilégiés.  De chaque côté, de grandes esplanades arborées présenteront des sculptures, des kiosques à musique, des espaces ludiques pour les enfants, des lieux de convivialité, etc.

Dans cet espace, nombre d’événements culturels pourront être organisés, notamment la Biennale internationale de la Sculpture.

UNE CITÉ DU LIVRE, DE L’IMAGE ET DU NUMÉRIQUE

Nous ne remettons pas en cause l’intérêt de construire un grand équipement culturel sur l’espace de l’ancien Hôtel-Dieu : la ville en a besoin.  Mais penser en termes de grande bibliothèque, c’est raisonner en homme du XXème siècle. Pour notre part, nous souhaitons faire entrer pleinement Clermont dans le XXIème siècle en créant une Cité du Livre, de l’Image et du Numérique.

Nous proposons donc de transformer et de redimensionner le projet, en réduisant sa surface et donc son coût pour en faire une Cité du livre, de l’Image et du Numérique. Celle-ci sera composée d’une bibliothèque-médiathèque, de salles de projections servant à tous les événements clermontois comme le Festival du court métrage ou du documentaire, les rendez-vous cinématographiques, Vidéoforme ou tout autre événement qu’une cellule cogérée avec les acteurs locaux de la culture pourra initier. En parallèle, pour garder notre objectif de vitalisation économique de la ville, nous y installerons des écoles du cinéma et du numérique en partenariat avec des institutions privées. Cette Cité deviendra ainsi un pôle d’excellence pour inscrire la ville dans le nouvel âge de la société de la communication et du numérique.  

En même temps, nous veillerons à ce que cette Cité développe un projet architectural exemplaire, labellisé bâtiment durable. Nous supprimerons l’immense verrière prévue, aberration écologique à l’heure du réchauffement climatique. Cet espace vitré sera remplacé par une place arborée avec des lieux conviviaux comme bars, restaurants ou boutiques culturelles, créant un nouvel espace de vie en lien avec le Boulevard des Beaux- Arts que nous souhaitons déployer entre Ballainvilliers et Gergovia.

UN CENTRAL PARK DANS LA VILLE

Clermont souffre cruellement de l’absence d’espaces verts. Une réflexion sera donc engagée avec le Conseil citoyen des transformations urbaines pour envisager la création et la faisabilité d’un deuxième grand parc urbain après celui de Montjuzet.

Ce nouveau parc devrait être situé entre le centre-ville et les quartiers du nord. Il serait facilement accessible, ce qui n’est pas le cas de Montjuzet.

Ce Central Park à la clermontoise deviendrait emblématique de notre volonté de faire entrer la nature dans la ville, de favoriser le bien-être et la mixité sociale.

On peut imaginer un îlot central engazonné pouvant accueillir une piscine éphémère l’été et  une patinoire l’hiver, entouré d’une forêt urbaine composée d’arbres aux feuillages colorés en période automnale. Il serait équipé de larges allées agrémentées de pistes cyclables, Food Trucks, espaces pique-nique, ferme pédagogique, serres, maisons à insectes, kiosque à musique, fontaines, jeux aquatiques, écuries… Des animations culturelles y seraient proposées (fêtes saisonnières et thématiques, expositions, concerts de plein air, rendez-vous gastronomiques…) de même que des ateliers horticoles (semis, repiquage, taille…) permettant aux Clermontois de bénéficier des conseils des agents de la ville. 

La Maison de la nature et de l’écologie y serait installée. 

EQUIPEMENTS ET SERVICES URBAINS CONNECTÉS

La ville de Clermont proposera à la Métropole de lancer un grand projet de connexion et de pilotage des équipements et des services urbains. Cet investissement, de l’ordre de 100 M€ sur 15 ans, permettra de réaliser des économies importantes sur les dépenses d’éclairage, de transport, de consommation d’eau ou de carburant.

Il s’agira de connecter les différents véhicules de police, de secours, de ramassage des déchets, de pompiers, les lampadaires publics, les installations de chauffage, les lieux publics, parkings, caméras de surveillance, bornes d’appel, capteurs de pollution ou d’humidité… Reliés à une « tour de contrôle », ces divers services urbains et installations seront pilotés dans le sens de la rationalisation et des économies. 

Un tel pilotage informatique permettra à tous les acteurs publics de mieux coopérer dans la gestion et les interventions (voirie, déchets, police, pompiers, ambulances, nettoyage, espace verts…).

Ce système connecté sera aussi un levier d’efficacité sociale grâce à l’information qu’il apportera aux habitants (disponibilité des places de parking, délais d’attente des bus, des tramways ou des trains, surveillance des lieux publics…).

Il sera en même temps un puissant levier de la transition écologique dans la mesure où il contribuera à la réduction de notre consommation d’énergie fossile.

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