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Le mouvement s’étend, tant les inquiétudes sur la santé publique se multiplient : plusieurs maires ont fait le choix, contraire formellement à la loi, de prendre des arrêtés interdisant l’utilisation de pesticides à moins de 150 mètres des habitations. Dans notre agglomération, Laurent Masselot, maire de Ceyrat, a fait de même. En réponse, le gouvernement et le président de la République, tout en soutenant les motivations de ces édiles, a dessiné un chemin menant à une évolution de la loi pour mieux protéger les populations exposées au risque chimique.

C’est la loi qu’il faut changer

En l’état du droit, ces arrêtés ne peuvent qu’être déclarés illégaux par des juridictions qui veillent au respect de la loi. C’est donc la loi qu’il faut changer. Emmanuel Macron et sa ministre de la transition écologique et solidaire sont allés dans ce sens en indiquant ouvrir le chantier d’une nouvelle réglementation encadrant plus strictement les zones d’épandage. C’est une très bonne nouvelle.

Ces maires doivent être considérés comme des lanceurs d’alerte

La prise d’un arrêté « anti-pesticides » reste donc à cette heure une sonnette d’alarme que l’on tire plutôt qu’une mesure opérationnelle sur le terrain. Ces maires doivent être considérés comme des lanceurs d’alerte courageux qu’il faut écouter.

La profession agricole, aujourd’hui en grande difficulté, est la première victime d’un système productiviste et financier devenu fou qui n’est plus ni viable, ni acceptable. Il faut aussi entendre sa souffrance et ne pas la stigmatiser mais au contraire l’aider à évoluer dans le bon sens, à s’inscrire dans un cercle vertueux comme le propose le gouvernement.

Cette profession qui exerce la noble fonction de nourrir les hommes est aujourd’hui à l’avant garde d’une mutation de notre système de production et d’alimentation à mener. Mais cette transition écologique, qu’une majorité de nos concitoyens appelle de ses vœux, ne doit rien céder aux pressions conservatrices des lobbies, ni aux surenchères protestataires.

Un chemin d’équilibre

La transition écologique doit justement trouver un chemin d’équilibre entre les contraintes productives et l’intérêt général. C’est bien cette ligne de crête que j’entends proposer à Clermont-Ferrand.

Une écologie de progrès

Je crois en une écologie qui ouvre de nouvelles voies de progrès reposant sur l’intelligence des hommes et sur les innovations scientifiques qui émancipent, sans agiter des peurs irrationnelles.

Une écologie de solidarité

Je crois en une écologie de solidarité qui assume la complexité de notre monde et écarte la recherche de bouc-émissaires là où les solutions ne peuvent être que trouvées collectivement.

Une écologie démocratique

Je crois en une écologie démocratique avec plus de transparence et de participation où des minorités agissantes, quelles qu’elles soient, n’imposent pas leurs choix à la majorité.

Oui, la période que nous vivons est anxiogène par l’absence de visibilité que nous avons sur le monde futur. Demain sera-t-il pire qu’aujourd’hui ? Il n’y a pas de fatalité ! Le pire serait de penser que finalement il n’y aurait plus qu’à baisser les bras. Notre avenir est entre nos mains. Il sera ce que nous en ferons. Cela dépendra avant tout de notre engagement individuel et collectif à faire évoluer notre monde vers plus de progrès, de solidarité, de respect des uns et des autres sur la base d’un environnement préservé.

Pour ma part, j’y suis prêt.

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