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Samedi 11 janvier, une horde hurlante d’une soixantaine de manifestants a voulu m’empêcher de présenter mes vœux de candidat aux Clermontoises et aux Clermontois en pénétrant de force dans mon local de campagne, place Gaillard. Pas pour le visiter à l’évidence…   J’ai tenté d’aller à leur rencontre pour débattre avec ce groupe composé de militants de La France Insoumise, d’ultra gilets jaunes et de syndicalistes jusqu’au-boutistes. Ils disaient vouloir discuter de la réforme des retraites. Débat légitime et sain. Mais ils ont refusé tout dialogue et préféré m’invectiver et me bousculer, démontrant que, pour eux, le débat démocratique se résumait à un affrontement haineux.

Le sang-froid des 150 personnes qui étaient réunies avec moi pour partager un moment convivial a permis d’éviter de tomber dans la provocation et de ne pas répondre à la violence par la violence. L’interposition des forces de police (que je remercie) a mis fin pacifiquement à cette tentative brutale d’intrusion.

Cet épisode révèle la tentation de certains de franchir une ligne rouge : celle de notre pacte républicain, que l’on déchire en empêchant la liberté d’expression démocratique. La volonté d’interdire de parole un candidat à des élections, cette violence ouvertement affichée, m’a profondément choqué. Elle révèle une tension extrême dans notre société et la surenchère violente à laquelle se livrent quelques apprentis sorciers.

Face à de telles méthodes, il ne faut pas regarder ailleurs. Dans le passé, le déchainement contre les locaux des partis politiques et des syndicats a toujours précédé l’avènement du fascisme, accompagné d’étranges connivences entre rouges et bruns. Tous ensemble, étouffons dans l’œuf cette tentation de revenir aux heures les plus sombres de notre histoire.

C’est pourquoi je propose à tous ceux qui sont attachés aux valeurs de la République et à la liberté d’expression, au maire de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, comme aux différents candidats à la mairie, aux partis et aux syndicats, de dénoncer clairement et publiquement de tels agissements contraires à ce que nous sommes, quelles que soient nos différences.

Aujourd’hui, c’est Eric Faidy que l’on veut interdire de parole. Demain ce sera eux, ce sera vous ! Il faut que tous ceux qui se réclament de l’arc républicain et de la démocratie fassent savoir qu’ils s’opposent à ce que Clermont-Ferrand s’engage dans cette dérive. Notre bien commun est en jeu. 

Eric Faidy

La publication a un commentaire

  1. Eric Sanitas.

    Je me souviens du tollé provoqué par le Président Macron, lorsqu’il a affirmé que nous vivions un retour aux années 30.
    N’en déplaise aux grands analyses ayant considéré cette approche ridicule c’est exactement ce que nous sommes en train de vivre.
    En premier lieu nous devons maintenant considérer l’union brun=rouge comme parfaitement consommée. Plusieurs syndicalistes parmis les plus fanatiques aigris par le flop de leur mouvement se répandent désormais en expliquant qu’ils vont se venger en votant Marine le Pen
    Cette similitude avec les années 30 me semble toutefois bien moins inquiétante que la seconde, car si nous devons prendre acte de l’union brun-rouge des totalitaires nous devons surtout déplorer la désunion consternante des democrates face à eux, exactement comme dans les années 30.
    Alors oui, bien sûr le maire doit réagir, car c’est sa mission de maire et son devoir de democrate, mais aussi le PS, et les républicains, dont le moins que l’on puisse dire est qu’il ne font pas preuve d’une virulence extrême face au saccage des permanences d’elus.
    Vous avez donc raison de rappeller leur devoir à tous ceux élus ou non qui s’affirment démocrate, dans cette période de plus en plus critique et vous me trouverez toujours à vos côtés dans cette incontournable démarche.
    Bien à vous.
    Éric Sanitas.

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